D’où vient cette journée ?
Cette journée, proclamée journée européenne de la protection des données à caractère personnel par le Conseil européen est symboliquement célébrée chaque année, depuis 2007, le 28 janvier. En 2009, les américains suivent et célèbrent également cette journée mais l’origine de cette journée date de la “convention pour la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel” à Strasbourg, ouverte à la signature des états depuis le 28 janvier 1981.
Pourquoi protéger ses données personnelles ?
A l’heure du tout numérique, du cloud et du big data, toutes les données collectées lorsque nous surfons sur internet, lorsque nous visitons des magasins, ou lorsque vous mettez un “like” sur la publication d’un(e) ami(e)… sont devenues une mine d’or pour des entreprises qui les utilisent pour définir nos usages, classifier nos centres d’intérêt et ensuite vendre à des régies publicitaires des pools de profils ciblés. Ces données personnelles ont tellement de valeurs marchandes que des entreprises ont tout leur business model bâti sur la revente de nos données.
Protéger ses données ou pas ?
Aujourd’hui, une partie de la population est consciente de comment sont utilisées nos données personnelles. Parmi elle, certains acceptent de partager ces données, y trouvant peut-être un confort à obtenir des publicités ciblées, à ne pas lire les politiques de confidentialité, à ne pas avoir à refuser systématiquement toute demande d’autorisation de collecte via des cookies par exemple (vous savez, ces boites de dialogue qu’on nous demande de cocher sur la quasi-totalité des sites internet depuis la mise en application de la RGPD). Mais, une autre part de cette population, de plus en plus importante, qui n’a pourtant rien à cacher, ne souhaite simplement pas devenir de purs produits commerciaux, et souhaite garder un semblant de propriété sur leurs données et une forme de confidentialité.
Nous, Digital-Eyes, pensons qu’il faut être conscient de la valeur de nos données personnelles, et qu’il est préférable de choisir d’en partager le moins possible. En effet, nous venons de l’évoquer, la principale utilité de ces données l’est à des fins commerciales. On pourrait citer d’autres utilisations comme la collecte d’informations de localisation pour établir des cartes de traffic routier. Dans ce cas, l’aspect utilitaire et la mise à disposition de ces données permet à tout à chacun de trouver un bénéfice au quotidien (en utilisant des logiciels de guidage qui utilisent ces données pour déterminer le meilleur itinéraire par exemple).
Toutefois, une fois ces données collectées, il devient quasi impossible de se “faire oublier”. Même si nos données sont souvent anonymisées et traitées par des programmes d’intelligence artificielle et que nous acceptons aujourd’hui de partager des données à des fins commerciales ou utilitaires, qu’en sera-t-il dans quelques années ? Un état ne pourra-t-il pas utiliser ces masses d’informations contre vous ou un collectif ? Et dès aujourd’hui, souhaitez-vous aider une personne malveillante (arnaqueur, cambrioleur…) en lui donnant toutes les infos vous concernant ? C’est pourtant ce nous faisons déjà et c’est la tendance actuelle du piratage informatique qui utilise le Social Engineering ou l’ingénierie sociale. L’ingénierie sociale se base sur toutes les données que vous laissez accessibles principalement sur internet et qui, une fois réunies, permet d’en savoir suffisamment sur vous pour usurper votre identité. A partir de là, il devient possible de contacter des organismes sensibles pour modifier des informations, obtenir des accès à des données sensibles, réaliser des paiements sécurisés, savoir quand vous êtes absent de chez vous…
Comment protéger ses données personnelles ?
Vous pouvez commencer par utiliser des navigateurs web privilégiant la protection des données comme Firefox, ou l’excellent Brave. Vous pouvez stocker vos données dans votre propre cloud (cf notre article), refuser toute collecte de cookies à des fins publicitaires sur les sites que vous visitez. N’oubliez pas non plus lorsque vous publiez sur des forums ou réseaux sociaux que ces informations sont visibles et souvent publiques. Vous pouvez également utiliser des gestionnaires de mots de passe privés plutôt que d’utiliser celui de votre compte Google, Apple, ou Microsoft.
Pour conclure, nous ne souhaitons pas vous rendre paranoïaque ou réfractaire à l’utilisation d’internet, ou de l’informatique en général. Au contraire, il s’agit bien de vous informer car c’est souvent par ignorance que nous sommes susceptibles de se laisser tromper, et de vous montrer les bonnes pratiques ou de vous accompagner vers les solutions qui vous permettront de reprendre un peu plus le contrôle sur vos données personnelles.
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